Sans cesse, certains individus poursuivis pour de graves crimes sont présentés comme soutenus «par une campagne de solidarité au Maroc et à l’étranger». Dans les faits, ils n’étaient pas très nombreux à s’être donné rendez-vous pour manifester, samedi 5 mars. Une vingtaine de personnes au maximum.
Une petite vingtaine de personnes, affiliée à l’extrême gauche et à des mouvements radicaux, était rassemblée, samedi 5 mars, place de la République à Paris en soutien à plusieurs individus condamnés au Maroc pour de graves crimes sexuels. Une très faible mobilisation qui contraste avec le tapage exercé sur les réseaux sociaux par les réseaux constitués autour de quelques noms récemment inculpés par la justice.
Omar Radi et d’autres, qu’on présente comme soutenus «par une campagne de solidarité au Maroc et à l’étranger», ne jouissent en réalité que d’un appui anecdotique actionné par la caisse de résonance des réseaux sociaux et amplifié par une armée de trolls. Omar Radi a été condamné, en appel, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars à six ans de prison ferme dans une double affaire d’espionnage et de viol. Il a été soupçonné d’avoir collaboré avec des organisations «hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc».
En même temps, la justice marocaine a confirmé en appel la peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de Soulaiman Raissouni, pour agression sexuelle. Comme en première instance, la peine d’emprisonnement est assortie de dommages-intérêts de 100 000 dirhams (environ 9 500 euros) en faveur du plaignant. Devant la cour, ce dernier a réitéré sa version des faits et expliqué avoir souffert de répercussions psychologiques à la suite de ce qu’il avait subi. Le parquet a considéré que les preuves de la culpabilité de Soulaiman Raissouni étaient irréfutables.
Taoufik Bouachrine, ancien patron de presse déchu, évoqué également, avait été condamné à 15 ans de prison ferme pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» en appel.