Arrivée en France fin juillet 2021, Dounia Filali aspire à obtenir l’asile politique. Mais ses positions très controversées et foncièrement antisémites ont compliqué sa mission.
Rachida Babzine, coordinatrice de la Commission marocaine des droits de l’homme à Paris, a affirmé «avoir reçu un appel téléphonique de Mohamed Ziane» qui lui a demandé «d’associer Dounia et Adnane Filali à son rassemblement de cet après-midi place de la République». Mohamed Ziane a été condamné le 23 février à trois ans de prison ferme. Le ministère de l’Intérieur a déposé plainte contre lui. Il n’a pas été incarcéré. L’ex-bâtonnier controversé était poursuivi pour onze chefs d’accusation, dont ceux d’« outrage à des fonctionnaires publics et à la justice », « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ».
Mme Babzine a catégoriquement refusé la participation de Dounia Filali dans son action publique, la qualifiant elle et Adnane «d’ennemis de la patrie». C’est ce qui explique qu’elle a déclaré devant les manifestantes cet après-midi que le seul concerné par le rassemblement était Mohamed Madimi (président du Centre national des droits de l’Homme de Marrakech, condamné à quatre ans de prison dans l’affaire Hamza mon bb).
Il semblerait que ce soit le refus de Mme Babzine qui a poussé Dounia et Adnane Filali à venir manifester devant l’Ambassade avec les organisations radicales d’extrême-gauche. Au cours de la manifestation devant l’ambassade, aucun slogan évoquant Ziane n’a été scandé et aucun intervenant ne l’a évoqué dans son discours. Dounia et Adnane Filali se sont greffés avec deux autres personnes au rassemblement de l’extrême gauche après avoir été rejetés par Mme Babzine. Grand moment de solitude.
En somme, nul ne s’est soucié de celui que le tribunal de première instance de Rabat a condamné à trois de prison ferme et à une amende de 5 000 dirhams (470 euros).