Pour Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), la puissance mobilisatrice de son parti est son meilleur atout. Les relations de proximité entretenues par les responsables locaux, a-t-il déclaré dans une rencontre avec les bases de son parti à Tanger, constituent une médiation indispensable à travers laquelle un lien est construit avec la population et les catégories populaires.
Samedi 19 octobre, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a tenu une rencontre régionale d’envergure, dénuée de ce qui plombe l’atmosphère de ce genre d’événement : le primat de l’organisation sur les individus, le formalisme dans des interactions, l’unanimisme, le souci accordé aux figures tutélaires, etc. Seuls régnaient le débat et l’esprit critique.
D’entrée de jeu, Aziz Akhannouch proclame que «la défiance augmente sous l’effet d’une perte d’efficience des politiques publiques, inaptes à résoudre les problèmes qu’elles sont supposées traiter et générant ainsi un sentiment général de déception», avant d’affirmer que «la politique est éthique, engagement et interaction» et que les échéances de 2021 «sont cruciales». Il faut s’approcher de la population. Si «le terrain» est valorisé, il est peu pratiqué, confesse Akhannouch.
La démonstration du président du RNI a pris pour point d’ancrage et pour ligne de force le discours prononcé le Roi Mohammed VI devant les membres des deux chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 10ème législature. Akhannouch, dans son intervention, a affirmé qu’il est nécessaire de donner sens à l’entrepreneuriat ; au secteur privé, de faire en sorte que l’action soit au cœur de la réflexion ; de développer des initiatives pilotes en matière en matière de services bancaires et d’accès au crédit pour les jeunes.
Un fait marquant, Le RNI procède de la volonté de renouer avec des groupes dont les autres partis ont perdu la confiance, à savoir les catégories populaires. Le discours du secrétaire général du parti concourt à la mise en forme et à la lisibilité du social. Il donne à la figure de l’individu un rôle de plus en plus central en annonçant que sa formation investira les différentes villes marocaines pour «pousser la population à s’engager dans l’opération politique». Pour Akhannouch, il est impératif de répondre à l’aspiration de nombreuses catégories populaires à plus de stabilité des statuts professionnels et à la promotion sociale.
Pour sa part, Rachid Talbi Alami reconnaît à mots couverts que le RNI «a mal apprécié certaines questions, notamment celles concernant le volet social», et que les «orientations programmatiques et les politiques publiques se sont uniquement intéressées aux secteurs productifs». Le responsable RNIste affirme que «les thématiques de la santé, de l’éducation et de l’emploi» sont les priorités essentielles de son parti pour l’avenir.






