Le tribunal de première instance de Tétouan (nord) a rendu son verdict le 1ᵉʳ octobre 2024 à l’encontre de 53 individus (parmi lesquels figurent un ressortissant rwandais, un ivoirien, deux guinéens, un gambien et un sénégalais) poursuivis en état de détention.
Ces personnes ont été condamnées pour «incitation à envahir la barrière séparant le préside de Sebta du reste du royaume, incitation à résister aux forces de l’ordre, en recourant à des systèmes de traitement automatisé des données en vue de favoriser l’émigration clandestine.»
Les peines infligées varient de 2 à 9 mois d’emprisonnement, accompagnées d’amendes allant de 1 000 à 5 000 dirhams.
Pour rappel, plus de 150 personnes font l’objet de poursuites de la justice marocaine pour incitation à l’immigration clandestine, quelques jours après la mise en échec d’une large tentative de franchir la frontière avec la cité se Sebta. En septembre, environ 3 000 personnes ont tenté d’entrer illégalement à Sebta. «Dans le cadre de la lutte contre les appels à immigrer clandestinement, 152 personnes ont été entendues par un juge», a précisé le gouvernement.
L’afflux des migrants vers Sebta a connu une augmentation notable ces dernières semaines. Les autorités marocaines y ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11 300 tentatives d’émigration irrégulière, selon des données officielles.