Le camp de Dajla, situé près de Tindouf en Algérie (sud-ouest), a été touché ces dernières 72 heures, par de graves inondations provoquées par des pluies torrentielles. Elles ont entraîné la destruction d’infrastructures essentielles, parmi lesquelles des habitations, une école et un centre médical, a appris Barlamane.com de sources bien informées. Environ 350 familles ont dû être évacuées en raison des dégâts causés par l’eau, et les organisations humanitaires estiment que plus de 5 000 personnes pourraient être affectées par cette situation que le régime algérien n’a pas su maîtriser.
Les bâtiments du camp, principalement construits en briques de boue, souffrent de dommages importants rendant de nombreux abris inhabités. Alors que les autorités algériennes sont absentes, les agences humanitaires, comme le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), s’organisent pour fournir une aide d’urgence aux populations touchées, incluant des tentes, des couvertures et des articles d’hygiène. D’après nos informations, les contributions des donateurs se coordonnent alors que le besoin d’assistance humanitaire est pressant dans cette région qui connaît une crise humanitaire que nos sources qualifient de «désastreuse.»
Le camp de Dajla héberge entre 5 000 à 10 000 âmes. Déjà, en novembre 2023, environ 1 500 personnes ont été touchées par les inondations, près de 300 tentes ont été endommagées ou détruites, laissant de nombreuses familles sans abri. Selon nos informations, environ 40 % des infrastructures essentielles, telles que les points d’eau potable et les installations sanitaires ont été gravement affectées par les crues durant cette période.
D’après des rapports consultés par Barlamane.com, des organisations humanitaires ont estimé que, après les inondations de 2023, seulement 10 % des besoins d’assistance avaient été couverts par le gouvernement algérien. Pour elles, les demandes d’aide humanitaire pour les populations de Dajla se chiffrent en millions de dollars, «mais les financements restent souvent en deçà des besoins réels», a-t-on souligné. Ces mêmes populations «vivent avec une aide alimentaire mensuelle limitée, ne dépassant pas 20 dollars par personne, ce qui rend la situation encore plus critique après les dernières intempéries», selon les mêmes rapports.