En 2013, un ancien militaire avait tué un retraité de 90 ans en lui fracassant le crâne avec un outil métallique. Il avait également soutenu avoir prélevé, cuisiné et mangé le cœur et la langue de sa victime.
Vendredi 21 janvier, le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «tentative de meurtre» après l’agression d’une septuagénaire par un homme surnommé le «cannibale des Pyrénées» qui s’était enfui de l’hôpital psychiatrique où il est interné. Jérémy Rimbaud, dit le « cannibale des Pyrénées», avait assassiné puis mangé le cœur et la langue d’un nonagénaire en novembre 2013 à Nouilhan (Hautes-Pyrénées).
La victime, qui promenait son chien dans un quartier résidentiel de Toulouse vers 22H00 mercredi, «a été hospitalisée et souffre de fractures aux bras et de plaies à la tête», a informé le procureur de Toulouse Samuel Vuelta-Simon dans un communiqué. C’est un voisin qui, «en entendant des cris et voyant un homme armé d’un long bâton frapper une femme au sol», s’est interposé pour la secourir, précise la même source.
Encerclé par plusieurs voisins, dont l’un d’eux qui l’aurait pointé avec une carabine, l’agresseur aurait tenu des propos incohérents, évoquant «l’enfer» pour justifier son acte. Interpellé par la BAC puis placé en garde à vue, l’agresseur, un homme de 34 ans, a rapidement été reconduit au centre hospitalier psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse, d’où il s’était échappé quelques heures auparavant, «un médecin constatant que sa santé mentale n’était pas compatible avec la garde à vue».
Le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête pour tentative de meurtre «afin de poursuivre les investigations et de vérifier la responsabilité de l’auteur» au moment des faits. Diagnostiqué schizophrène, l’ancien militaire souffre d’un syndrome de stress post-traumatique suite à sa participation aux combats en Afghanistan. En 2013, il avait tué un retraité de 90 ans en lui fracassant le crâne avec un outil métallique, avant de tenter de le brûler. Il avait également soutenu avoir prélevé, cuisiné et mangé le cœur et la langue du nonagénaire, au domicile duquel il s’était introduit en pleine nuit. Il avait évoqué «des forces extérieures», disant « avoir reçu des ordres par des voix». Des expertises psychiatriques avaient unanimement considéré que Jérémy Rimbaud «était atteint d’un trouble psychiatrique ayant entièrement aboli son discernement».