Abdel-Ilah Benkiran, ancien patron de l’exécutif et ex-chef du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), un des responsables de l’état de délabrement de la santé publique au Maroc et de l’échec des politiques sanitaires prônées ces dernières années, n’a pas contribué au fonds lancé par le roi Mohammed VI pour faire face à la pandémie du coronavirus.
La pandémie du coronavirus fait parler d’elle. Elle désole le Maroc ; elle sévit en Europe, exerce des ravages terrifiants en Italie et en France, tandis que l’on célèbre l’effort victorieux de la Chine qui a réussi à extirper une grande partie du fléau de ses territoires.
Les médecins étudient actuellement les moyens qui semblent efficaces pour lutter contre l’invasion impérieuse ; les autorités multiplient les quarantaines, tandis qu’Abdel-Ilah Benkiran, ancien chef du gouvernement, qui profite d’une retraite dorée de 70.000 dirhams au frais du contribuable qui souffre, reste muré dans le silence. La persécution épidermique vient d’entrer partout dans sa période aiguë. L’aide pécuniaire à ceux qui en subissent l’effet est essentielle ; mais comment viendra la définitive délivrance ? Par le consensus national, matérialisé par le plan d’aide annoncé par le Roi Mohammed VI pour juguler le fléau.
Les services compétents signalent chaque jour de nouveaux cas. Les comités d’hygiène des villes marocaines ont pris les mesures les plus énergiques pour assainir, nettoyer, désinfecter, guider, conseiller… De toutes parts, on évoque des moyens de défense propres à endiguer l’apparition du terrible virus. La police, les autorités, les administrations, la presse, tout le monde est en première ligne.
Acteurs publics et privés ont levé des milliards de dirhams pour abonder le fonds national de solidarité en faveur des entreprises, des ménages et des indépendants frappés par les conséquences économiques dues au coronavirus. «Des institutions de tous les bords ont unanimement accepté de soutenir les ressources dédiées à lutter contre le coronavirus», tandis que Benkiran, l’homme qui croyait révéler au monde un idéal marocain, une haute conception de gouvernance, au service desquels il voulait mobiliser toutes les forces en hommes, en capitaux, a abandonné son pays dans ses heures les plus difficiles. Aucune contribution. Pourtant c’est lui qui a été à l’origine en 2012 des politiques fiscales qui nous ont plongé dans des difficultés certaines.
Pour parer aux dépenses de ses gouvernements, Benkiran a réalisé de grands emprunts avec des taux très excessifs, dans un pays où les fonds d’État ont été mal dirigés par son amateurisme. Il a été à l’origine de la signature de la ligne de précaution de liquidités avec le FMI et de plans d’austérité qui défient la souveraineté du pays. En attendant le déroulement des événements, nous voudrions néanmoins fixer, dès à présent, ce point d’histoire : au moment où la question lancinante et pleine d’actualité du coronavirus est à l’ordre du jour, et malgré la situation financière du pays, institutions, hommes d’affaires, partis politiques, ont contribué avec des ressources en argent pour protéger le Maroc d’un danger imminent. Benkiran, lui, confirme sa réputation de parasite. Honteux, monsieur “l’ex”.