Pour rencontrer, tour à tour, à Paris, lors d’une visite de deux jours, et sur invitation solennelle, la directrice générale de la sécurité intérieure (DGSI), le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) et le directeur général de la police nationale (DGPN), il faut se prénommer Abdellatif Hammouchi. Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) et de la surveillance du territoire (DGST), a mené de larges entretiens avec les piliers de la police nationale, de la sécurité intérieure et la sécurité extérieure en France, un pays en tension confronté à des défis majeurs.
M. Hammouchi a été décoré, vendredi 29 juin, à titre exceptionnel de la Médaille d’honneur d’or de la police nationale française, «en reconnaissance de ses efforts en faveur de la consolidation et du développement de la coopération sécuritaire commune.» Ce nouvel hommage a été annoncé alors que M. Hammouchi a été déjà distingué en 2011 avec le titre de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur et en 2014 après avoir reçu les insignes d’officier.
À Paris les éloges fusent. D’après les sources de Barlamane.com, les responsables sécuritaires français ont loué «la grande expertise» et «l’efficacité» de M. Hammouchi ainsi que «son rôle dans les relations typiques entre Rabat et Paris», évoquant le Maroc comme «un partenaire-clé, un ami historique» et saluant «l’action exemplaire et indispensable menée» par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) dans la lutte contre le crime transnational et dans le renforcement de l’entraide multidimentielle bilatérale.
Cette visite n’incarne pas seulement «l’engagement des services de la DGSN et de la DGST au sein du système de coopération sécuritaire internationale, afin de garantir une contribution efficiente en matière d’élimination des risques et des menaces terroristes et criminels, à l’échelle régionale et internationale», mais elle symbolise également le fait que la France apprend de ses erreurs, que ce soit sa lourde responsabilité lors de la rupture de la coopération judiciaire entre Rabat et Paris en 2014, ou les cabales lancées contre le Maroc par des associations politisées, financées par des fonds douteux (ACAT, Amnesty, FIDH, LDH, HRW, etc), et alimentées parfois par le microcosme officiel français.