Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Marghib, a indiqué, lors de son intervention à la Conférence organisée, jeudi à Rabat, par la CDG, BAM et Barid Al-Maghrib à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne, sous le thème « L’éducation financière à l’ère de la digitalisation : un levier pour la promotion de l’épargne » que les dépôts des ménages connaissent un ralentissement assez préoccupant au cours de ces dernières années. En effet, la progression des dépôts à vue est en nette décélération et ceux à terme ont perdu près de 10% de leur volume depuis fin 2015.
Le wali de BAM a mis l’accent sur le rôle que joue l’épargne en tant qu’une donnée centrale pour un pays comme le Maroc qui s’efforce d’accélérer son développement et sa croissance et qui a en conséquence des besoins de financement importants. D’ailleurs, l’épargne permet aux ménages de pouvoir accéder au logement, de mieux assurer l’avenir de leurs enfants, mais aussi de se protéger contre les aléas de la conjoncture et d’éviter, pour les plus vulnérables d’entre eux, de basculer dans la pauvreté. Il a également noté que les activités informelles entraînent une large utilisation du cash quant aux transactions au lieu de passer par les banques. Chose qui fait que l’argent se stocke davantage dans les ménages au lieu des banques.
Et de préciser que M. Jouahri a appelé, lors de son intervention, à accroître le potentiel à moyen et long termes de l’épargne au Maroc et ce, à travers l’accélération de la croissance, l’amélioration de l’emploi et surtout de la productivité.