Abou Hafs, de son vrai nom Mohammed Abdelwahab Rafiqi, ancien cheikh salafiste, a attaqué son ancien ami, le célèbre polygame et salafiste « Cheikh » Mohamed Fizazi, qui a eu l’audace de se marier pour la cinquième fois, à travers un contrat-engagement qu’il considère comme « légal ». Abu Hafs l’accuse ainsi d’avoir « adapté » la loi à son avantage.
Abou Hafs a publié sur son profil Facebook un long message pour descendre en flammes le célèbre polygame Mohamed Fizazi. « Un grand nombre de personnes [religieuses], d’orientations différentes, ne croient pas en l’État moderne ni en ses considérations, cependant, elles font preuve d’un comportement immoraliste », a-t-il noté faisant allusion à son ancien camarade.
Pour Abou Hafs, Mohamed Fizazi, ainsi que ses semblables, n’admettent comme « valide », d’un point de vue « religieux », que les lois qui vont de pair avec leurs intérêts. Ainsi, une fois qu’ils se trouvent attaqués par motif de non-respect de l’une des lois positives qui ne les arrangent pas, ils commencent à évoquer leur invalidité et leur soi-disant non-conformité avec les diverses normes islamiques.
Dans son message, Abou Hafs fait savoir que dans le cadre du mariage coutumier, auquel prétend Fizazi, il n’est pas nécessaire de procéder à la signature d’un contrat-engagement précisant, qu’à l’heure qu’il est, l’Etat marocain ne considère un mariage comme valable que si les deux époux signent un acte de mariage. Pour le valider, il est indispensable de passer par le biais du tribunal et de l’adoul et non pas par le service de légalisation de signature. Toutefois, le polygame Fizazi, ainsi que ces semblables, avancent qu’ils ne croient pas en cette procédure et passent outre. Ils s’attachent donc à défendre la validité des contrats-engagements avançant qu’il s’agit d’actes reconnus en Islam. Ainsi, étant « religieusement » permis, ils ne seraient pas, par conséquent, tenus de suivre à la lettre la procédure imposée par les lois positives.






