Les travaux du Symposium scientifique international de la fondation Mohammed VI des ouléma africains, organisé à Abuja, au Nigeria, sous le thème “Le patrimoine islamique africain: Mémoire et Histoire”, se poursuivent dimanche avec des débats sur “le patrimoine islamique africain: défis et perspectives”.
Au début des travaux des ateliers scientifiques organisés dans le cadre de cet évènement, Ahmed Chaouqui Binebine, directeur de la Bibliothèque Hassania du Plais Royal à Rabat, a animé une conférence sur le “livre manuscrit africain”.
Les interventions et discussions des scientifiques et chercheurs participant à cette session ont mis en avant l’importance de la préservation des manuscrits islamiques africains, à travers l’identification de leur nature, de leurs centres, des problèmes et des dangers qui les menacent et des moyens de les promouvoir et de les préserver de la détérioration et de la perte.
Les participants ont également souligné l’importance de la mise en place de mécanismes scientifiques pour découvrir les manuscrits, les cataloguer, les diffuser et les préserver, en utilisant les technologies modernes, ainsi que pour restaurer ceux qui sont endommagés, les numériser et les mettre à la disposition des chercheurs.
Les débats ont aussi abordé la recherche des moyens de faire profiter les processus de développement socio-culturels des pays africains du contenu de ce patrimoine et d’en profiter pour l’enracinement des valeurs de paix et de tolérance entre les peuples africains, nonobstant leurs différences de langue, de race ou de religion.
Le Symposium, dont les travaux prendront fin dimanche soir, a examiné également les moyens de préserver les manuscrits islamiques africains en particulier en identifiant leur nature, leur origine, les problèmes et les risques qui les menacent, et les moyens de les renforcer et de les préserver de la détérioration et de la perte.
L’organisation de ce symposium s’inscrit dans le cadre des objectifs de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains fixés par le chapitre II du dahir N° 1-15-75 du 7 Ramadan 1436 (24 juin 2015) portant création de ladite Fondation, qui stipule, entre autres, la veille à la revitalisation du patrimoine culturel islamique africain commun, en le faisant connaître et en œuvrant à sa diffusion, sa conservation et sa sauvegarde.
Réunissant près de 400 participants de 34 pays, ce symposium, le premier à l’échelon africain et international, s’assigne comme objectifs de découvrir le patrimoine islamique africain, ses composantes, ses étapes de développement, les contributions des différents milieux, ses figures marquantes, notamment les érudits, les Ouléma et les soufis, ainsi que sa force de créativité et ses mécanismes de communication et d’échanges interculturels.