La 9ème édition du Festival des villes anciennes a débuté, hier à Chinguetti, ville du centre-ouest de la Mauritanie, située sur les plateaux désertiques de l’Adrar, avec la participation du Maroc en tant qu’invité d’honneur. S’exprimant à l’ouverture du festival, le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba s’est dit “fier du choix du Royaume du Maroc comme invité d’honneur de la neuvième édition du Festival des villes anciennes”. Toutefois, il a commis une bourde qui n’est pas passée inaperçue parmi les internautes.
Ce n’est pas la première fois que Hassan Abyaba, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du gouvernement, s’emmêle les pinceaux. S’exprimant, dimanche 10 novembre, au Festival des villes anciennes à Chenguitti en Mauritanie, le ministre a, dans une allocution officielle, désigné le président Ould El-Ghazouani par le président « Mohamed Ould Cheikh El Azzouzi ». Cette énorme bévue, qui a fait de lui un objet de risée sur la toile, a surtout embarrassé Hamid Chabar, ambassadeur du Maroc en Mauritanie, qui devait voler à son secours.
Plusieurs internautes ont critiqué Abyaba d’autant qu’il est professeur universitaire et qu’il enseigne à la Faculté des Lettres de Ben M’sik à Casablanca. Il est, en outre, titulaire d’un doctorat d’Etat en études géopolitiques ainsi que d’un doctorat national en ressources humaines, décroché à l’Université Mohammed V de Rabat. « Comment un professeur universitaire ayant un doctorat d’Etat en études géopolitiques peut commettre une bourde pareille ? », se sont interrogés les internautes. D’autres, l’ont comparé au Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, qui est, lui aussi, professeur universitaire dont l’allure assurée et l’éloquence savante l’ont placé en bonne posture lors du face-à-face télévisé avec son rival Nabil Karoui lors des débats présidentiels en Tunisie. Certains ont poussé la question plus loin : Abyaba est-il le seul ministre incompétent parmi ceux qui composent ce gouvernement dit « de compétences ».
Ses diplômes et son parcours universitaire ne lui permettent, en aucun cas, de commettre une pareille erreur, d’autant qu’il a fait ses études en arabe et qu’il est diplômé en communication, en géopolitique et en gestion des ressources humaines. A travers cet écart, le porte-parole du gouvernement a commis une erreur de taille à l’égard de son pays, et surtout à l’égard des relations bilatérales entre le Maroc et la Mauritanie. Heureusement, cela n’a pas empêché le Maroc et la Mauritanie de signer une convention de coopération dans le domaine de la jeunesse et des sports.
Etant donné que ce n’est pas la première fois que Hassan Abyaba se tire une balle dans le pied et se mélange les pinceaux, il serait plus raisonnable de sa part de se retirer calmement en rendant son tablier puisqu’il n’est pas capable ni apte à se prononcer sans émettre des inepties.