Le Maroc a appelé, ce lundi, la Commission Européenne ainsi que le Conseil Européen à assumer leur responsabilité en vue d’assurer le cadre nécessaire pour l’application des dispositions de l’accord agricole avec l’Union Européenne dans les meilleures conditions, et faire en sorte de neutraliser les tentatives de perturber sa mise en oeuvre.
Un communiqué publié par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime appelle également ces deux instances à adopter des positions et un discours clairs et cohérents avec ces décisions qu’elles ont, elles-mêmes, portées et adoptées.
« Le Maroc et l’Union Européenne sont liés par un accord agricole dont l’application est effective sur le territoire du Royaume du Maroc, et ce, malgré un épisode judiciaire qui a, en toute logique, confirmé le protocole agricole entre le Maroc et l’Union Européenne », affirme le ministère dans un communiqué.
Ce communiqué, relayé par la MAP, se veut une réaction notamment aux propos du commissaire européen chargé du climat et de l’énergie, l’espagnol Miguel Arias Cañete selon lequel, l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’accord agricole Maroc-UE tiendra «dûment compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental selon le droit international».
Selon le ministère, « toute entrave à l’application de cet accord est une atteinte directe à des milliers d’emplois d’un côté comme de l’autre dans des secteurs extrêmement sensibles ainsi qu’un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir ».
« Les actes visant à dresser des obstacles devant l’entrée des produits marocains sur les marchés européens doivent être sanctionnés et traités avec la plus grande fermeté de la part de notre partenaire européen », affirme le communiqué, notant que de « telles nuisances mettent en péril un édifice de coopération construit sur de nombreuses années ne laissant de choix au Maroc que de s’en détourner au profit d’une accélération de partenariats initiés dans des pays et régions diverses notamment la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ainsi qu’auprès de nos voisins africains ».