La France, l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique ont annoncé jeudi 9 décembre la signature d’un accord destiné à renforcer la lutte contre la criminalité organisée liée au trafic de stupéfiants, considérée comme «une menace fondamentale sur les valeurs de nos sociétés».
Selon une déclaration commune signée par les ministres de la Justice et de l’Intérieur des quatre pays, cette criminalité profite «d’importantes vulnérabilités des systèmes financiers et logistiques».
«Cette menace fondamentale doit être contenue et réduite autant que possible. Nous nous efforcerons de coopérer collectivement afin de renforcer la lutte contre la grande criminalité et la criminalité organisée», selon le texte, qui promeut des «actions à la fois préventives et répressives».
Elles visent à «accroître la résilience des plateformes et des processus logistiques, tels que les ports maritimes, les aéroports et les processus postaux, contre les abus, la corruption et les infiltrations criminelles» et à «détecter, perturber et réduire les flux d’argent sale, le transfert criminel d’actifs légaux, et la saisie et la confiscation de ces actifs», avec une «attention particulière au monde numérique».
Code de coopération policière
«Nous devons éviter que si nous prenons des mesures fermes dans le port de Rotterdam pour lutter contre le trafic de drogue, il ne s’intensifie par la suite à Anvers», a souligné le ministre néerlandais de la Justice et de la Sécurité Ferd Grapperhaus. «Cela entraînerait sinon des problèmes majeurs pour nos voisins belges, mais aussi pour les Pays-Bas et d’autres pays européens car les deux ports sont un marché européen important», a-t-il insisté.
«Les réseaux de criminalité organisée s’implantent de plus en plus dans nos quartiers et nos communautés, incitent les personnes vulnérables, en particulier nos jeunes citoyens, à entreprendre des actions criminelles et exploitent les faiblesses socio-économiques exacerbées par d’autres crises», selon le texte commun.
Mercredi, la Commission européenne a présenté un «code de coopération policière» destiné à faciliter les opérations transfrontalières et l’échange d’informations entre les forces de l’ordre des États membres dans la lutte contre le crime organisé. Ce nouveau système devrait être opérationnel à l’horizon 2027, selon la Commission.