La capitale éthiopienne, Addis-Abeba, devrait accueillir un sommet de l’Union du Maghreb arabe en février prochain, a annoncé Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, dans une interview qu’il a accordée à l’Agence Anadolu.
Ce sommet est le premier du genre depuis près d’un quart de siècle étant donné que l’Union du Maghreb arabe, formée par les cinq pays du Maghreb, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie, ainsi que la Mauritanie, n’a pas tenu de réunion depuis 1994 en Tunisie à cause de certains différends régionaux, surtout ceux entre le Maroc et l’Algérie.
« La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine se heurte à des difficultés nombreuses au niveau de l’Union du Maghreb arabe, notamment les conditions de sécurité en Libye », a noté M. Baccouche dans une déclaration à l’Agence Anadolu à l’issue de sa participation au séminaire régional sur l’impact potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sur les économies maghrébines qui a eu lieu mardi dernier à Rabat.
« Nous allons formuler une stratégie maghrébine visant à activer l’accord continental lors d’une réunion qui regroupera les ministres du Commerce des cinq pays du Maghreb. Il se tiendra prochainement à Nouakchott », a-t-il déclaré. Rappelons qu’en mars 2018, la capitale rwandaise, Kigali, a accueilli un sommet africain extraordinaire au cours duquel 50 pays ont initialement signé l’accord sur la zone de libre-échange. Un accord qui éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain entre 55 pays.