Alors qu’une quarantaine de pays africains soutient le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA), des adversaires, et pas des moindres, s’activent ces derniers jours pour lui barrer la route, ou du moins retarder son retour. Parmi ceux-ci, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Le premier pays a fait de sa résistance à une adhésion marocaine, son fer de lance au point que son chef de la diplomatie Ramtane Lamamra continue de multiplier les déclarations ça et là avec l’objectif de faire passer le message de son pays. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait avec Jeune Afrique en marge du 28eme Sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’ouvre ce lundi à Addis Abeba.
Pour Lamamra, le Maroc va « adhérer » à l’UA et non pas la réintégrer. « Il y a une nouvelle organisation, et il y a un État qui n’a jamais appartenu à cette organisation » a-t-il expliqué avant d’ironiser: « il n’y a pas besoin de sortir de la Sorbonne ou d’avoir un doctorat en droit pour en conclure qu’il s’agit d’une adhésion ». Le reste est pour lui « de la rigolade ».
Concernant l’Afrique du Sud, c’est par le biais de la présidente sortante de l’influente Commission Africaine, Dlamini-Zuma, que ce pays continue de manifester son hostilité au Maroc. Cette « Dame de fer » s’est distinguée par ses manœuvres visant à retarder l’examen de la demande du Maroc avant d’être rappelée à l’ordre par ce dernier. Mais en guise de baroud d’honneur, elle a fait savoir que la réponse à la demande marocaine ne sera connue qu’à l’issue de ce sommet. Autrement dit, l’entrée du Maroc dans cette organisation continentale ne se fera que lors du prochain sommet prévu en juin.
En attendant, à en croire des médias étrangers, certains pays préconiseraient que la demande marocaine fasse d’abord l’objet d' »un avis juridique » préalable, devant être suivi par un comité constitué à cet effet.
Le bras de fer entre les deux frères ennemis, l’Algérie et le Maroc, ne fait donc que commencer, car rien ne semble indiquer que le voisin de l’est et son acolyte l’Afrique du Sud soient prêts de lâcher le morceau.






