Deux mois après son arrestation, le PDG de Renault, Carlos Ghosn a été officiellement lâché par l’Etat français qui a commencé à chercher un successeur à la tête du constructeur automobile. Carlos Ghosn perdera ainsi son dernier titre, celui de PDG de Renault, Nissan et Mitsubishi.
« J’ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d’innocence de Carlos Ghosn, que s’il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes », a déclaré le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur LCI.
« Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d’une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault », a-t-il ajouté. « J’ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d’administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours », a-t-il aussi indiqué.
« Nous souhaitons que ce conseil d’administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault », a souligné M. Le Maire. Alors qu’on lui demandait si cela signifiait que M. Ghosn allait être remplacé, il a répondu: « Tout à fait ».
Le ministre n’a pas précisé si le nouveau PDG prendrait aussi la tête de l’alliance avec les japonais Nissan et Mitsubishi: « Ce sera au conseil d’administration de lui dire exactement les contours de ses fonctions ».
Il a toutefois souligné que « l’Etat se prononcera sur la base des candidats qui lui seront soumis comme actionnaire de référence ».