Tout est bien qui finit bien pour cette mère espagnole d’origine roumaine qui vient de récupérer son enfant enlevé et emmené sans son consentement par son époux marocain, il y a quatre ans.
Le père, Mohamed B. avait emmené son fils au Maroc le 12 juillet 2012 et depuis, tous deux vivaient dans les environs de Rabat avec les deux sœurs de Mohamed.
Angela Tyukodi, 24 ans, s’était adressée au tribunal de Monforte, lieu de résidence en Espagne, qui avait classé cette affaire sur la base du témoignage de son mari Mohamed B. Ce dernier qui retenait ainsi son fils depuis quatre ans, avait été interrogé par la police marocaine à laquelle il avait affirmé qu’il avait la garde de l’enfant contrairement à ce qu’affirmait son épouse.
Le rapport adressé par les autorités marocaines au tribunal de Monforte, une municipalité située dans la province de Lugo et la communauté autonome de Galice, affirmait que le père disposait bel et bien d’une décision judiciaire lui concédant la garde de l’enfant.
Angela Tyukodi devait prendre son mal en patience jusqu’au jour du 29 mai dernier lorsqu’elle a reçu un appel téléphonique de l’ambassade d’Espagne à Rabat lui communiquant que les autorités marocaines ont finalement donné le feu au rapatriement de l’enfant, rapporte ce jeudi le quotidien La Voz de Galicia qui avait suivi de bout en bout cette affaire.
Le lendemain, elle a pris un avion pour Rabat. Le personnel de l’ambassade l’a ensuite emmené à un commissariat de la capitale. Accompagnés d’agents de la police marocaine, ils se sont ensuite rendus à la maison familiale de son ex-mari. Une fois sur place, ils ont vérifié que l’enfant s’y trouvait avec ses deux tantes alors que son père était absent au travail. Elle a dû entendre deux heures jusqu’à l’arrivée de ce dernier qui, pris au dépourvu, a été abordé par la police afin de lui expliquer la situation. Le juge marocain en chargé du dossier avait décidé que l’enfant soit rendu à sa maman conformément à la Convention de la Haye qui régit pareils cas.
Cette procédure a mis fin à ce feuilleton qui aura ainsi duré quatre ans.
« Je suis très heureuse, c’est comme si on repartait à zéro », a déclaré cette jeune maman qui à l’époque de l’enlèvement de son fils avait 20 ans. Quant à son enfant, elle dit qu’il se porte bien et qu’il s’est bien adapté avec sa sœur, même s’il ne parle que l’arabe pour le moment.