La juge d’instruction de Sebta a décidé, jeudi, de classer, provisoirement, l’affaire des 16 agents de la Guardia Civil qui faisaient l’objet d’enquête dans la mort par noyade de 15 migrants subsahariens, le 6 février 2014, sur la plage du Tarajal de Sebta à la frontière avec le Maroc.
Ces agents, parmi lesquels figuraient un capitaine et un sergent, devaient répondre des accusations d’usage excessif du matériel antiémeute lors de leur intervention pour repousser les subsahariens qui tentaient d’accéder à la nage au préside occupé.
Dix, parmi les 16 corps de ces migrants, avaient à l’époque été récupérés par les autorités marocaines du coté marocain de la frontière, rappelle-ton.
La magistrate Maria del Carmen Servan qui s’occupait de cette affaire, avait, il y a quelques jours, demandé, pour la troisième fois, selon la presse, une commission rogatoire pour exhorter les autorités marocaines à lui remettre les résultats d’autopsie de ces dix corps.
Elle avait ainsi décidé d’accorder un « temps supplémentaire par précaution» durant lequel elle disait espérer recevoir une réponse de la part des autorités marocaines avant de décider de la suite à donner à cette affaire.
Dans son arrêté, cette magistrate affirme que rien ne montre, pour le moment, si ces morts se sont produites en Espagne, au Maroc ou dans les territoires des deux pays, étant donné que les corps ont été récupérés aussi bien dans les eaux marocaines qu’espagnoles, en raison des courants.