La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (Lmcdh) affirme que le couple Filali ne remplit pas les conditions nécessaires pour obtenir l’asile en France. Pendant longtemps, pour les autorités de ce pays, seules les personnes victimes de véritables persécutions pouvaient prétendre à la qualité de réfugié.
La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCH) a dénoncé, le 11 janvier, «le chantage au nom de la défense des droits de l’Homme» et les campagnes mensongères de certains «demandeurs de défense des droits de l’Homme» résidant hors du territoire national, et qui ont maille à partir avec la justice marocaine. Barlamane.com a déjà dénoncé ce duo qui profite du droit d’asile – l’une des rares portes d’entrée encore officiellement ouvertes – pour venir et se maintenir sur le territoire français. L’étude à la loupe des motifs de la demande de statut de réfugié émise par ce couple antisémite par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) et le cas échéant par la Commission des recours des réfugiés (CRR) démontrera la fausseté de leurs assertions.
La Ligue mentionne le cas du couple Filali, «qui commercialisaient de faux téléphones portables sans tenir compte de la sécurité physique de leurs clients», lesquels «ont déposé plainte auprès de la justice marocaine» pour escroquerie. Les deux Filali; vendeurs peu scrupuleux dont les articles qui proposaient des articles à vendre avec la mention “État neuf”. Or, selon leurs clients, il s’agirait en fait de produits d’occasion, reconditionnés, voire faux.
Ces deux personnes, supposément hostiles au régime, «avaient auparavant eu des prises de position en faveur du régime politique et des responsables sécuritaires marocains». Ils ont, selon la même source, «essayé d’obtenir la protection afin de rentrer au Maroc, avant d’abandonner leurs démarches en raison de leurs ennuis judiciaires, conséquence de leurs activités commerciales frauduleuses.» Actuellement, «ils cherchent à recueillir de fausses preuves» afin d’obtenir «l’asile politique».
Ils affirment également que «les Nations Unies leur ont accordé une protection spéciale, ce qui est loin de la vérité puisque cela ne relève de la compétence d’aucun des organes de l’institution onusienne», a-t-on signalé.
Le LMCDH rappelle que le couple Filali n’est persécuté nulle part. Ils ne peuvent être réfugiés ni selon les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) qui proclame que «devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays» ; ni ceux de la Convention de Genève (1951) pour qui est réfugiée «toute personne craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques (…) et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection (du pays dont elle a la nationalité)» ; non plus que ceux de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (1950) et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) au nom desquels «nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou des traitements inhumains ou dégradants», qui devraient empêcher de refouler les personnes qui courraient des risques chez elles. Or, le couple Filali n’a jamais souffert de traitements dégradants ni au Maroc ni ailleurs. Il a quitté le royaume, librement et sans contrainte, depuis 2017.
La Ligue annonce étudier la possibilité de prendre toutes les mesures «pour dénoncer les pratiques (du couple Filali) qui nuisent aux légitimes défenseurs des droits humain» tout en exprimant «son respect pour certains des opposants au régime, qui mènent leur action de manière civilisée et avec conviction.»