Arancha González Laya, citée par son ex-chef de cabinet comme responsable de l’entrée camouflée de Brahim Ghali, a été convoquée, lundi, à témoigner par le tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse afin de déterminer à quel niveau la décision a été prise au sein du gouvernement espagnol.
Le fait que la diplomate se soit terrée derrière la «loi sur les secrets officiels», « ne fait qu’attiser le feu », a commenté le média espagnol La RAZÓN.
« Les médias marocains se demandent la raison pour laquelle on a tenté de cacher l’arrivée du chef de Polisario, probablement parce que ceux qui ont organisé cet événement savaient qu’ils protégeaient un individu qui est un criminel de guerre », expose La RAZÓN.
La même source ajoute qu’il ne semble pas que la déclaration de Laya et le processus judiciaire qui se déroule à Saragosse, puissent brouiller le climat de rétablissement de la normalité des relations diplomatiques entre les deux pays. Mais ce n’est pas non plus un facteur qui contribue à les consolider.
Une explication facile pour expliquer l’accueil de Ghali, demandé par l’Algérie (comme l’a confirmé Laya elle-même) serait les négociations pour la fourniture de gaz à l’Espagne et les problèmes posés par la fermeture prochaine d’un des gazoducs (précisément celui qui traverse le Maroc ) à la fin de ce mois. « Cependant, en avril, lorsque l’avion est arrivé amenant le chef du Polisario à la base militaire de Saragosse, la situation de l’approvisionnement ne semblait pas si problématique » : présume le média.
« Quels autres aspects doivent rester cachés à l’opinion publique ? Ceux qui ont concocté la venue de Ghali semblent clairs, bien que Laya ait décidé de devenir un mur qu’on ne franchira pas. Le président du gouvernement ne peut pas ignorer une décision d’une telle importance et il convient de se demander si cette opération a bénéficié un autre type de couverture qui n’a pas été mentionné jusqu’à présent » : peut-on lire.
Il y a un nom et un parti qui sont apparemment restés sur la touche : celui de Pablo Iglesias et son parti politique Podemos, dont les accointances avec les séparatistes sont connues, à aucun moment il n’a été mentionné dans le processus de décisions qui a abouti à l’arrivée de Ghali en Espagne.