L’avocat impliqué dans l’affaire de la jeune femme L.S. poursuivie pour «complicité d’adultère et escroquerie», a reçu une citation à comparaître et sera auditionné devant le conseil de discipline de l’ordre des avocats pour «manquements déontologiques».
Le conseil de l’ordre des avocats de Casablanca a ouvert une procédure disciplinaire contre le sulfureux avocat Mohamed Tahari après la diffusion d’une vidéo polémique, a-t-on appris, ce jeudi 23 janvier, de sources concordantes. L’homme, qui a vu son nom apparaître dans une affaire qui secoue l’opinion publique, voit sa situation se compliquer davantage.
Il sera entendu par le conseil de l’ordre le 26 février, ont fait savoir les mêmes sources. Dans une vidéo largement diffusé sur les réseaux sociaux, la jeune L.S. paraît habillée avec une robe d’avocat en train de danser dans une voiture qui roule sur la voix publique, en compagnie de son «mari». Le droit de revêtir la robe n’appartient qu’aux avocats inscrits sur un tableau de l’ordre ; il ne peut être reconnu à quiconque d’autre.
Après plusieurs heures de délibération, une enquête pour «manquements déontologiques» a été déclenchée contre l’avocat et un rapport dans ce sens sera présenté le 26 février. Mohamed Tahari a refusé de manifester son engagement auprès d’un enfant issu d’un mariage verbalement prononcé, une seconde union, tandis que sa première femme a porté plainte pour «chantage», selon des médias.
«Nous sommes avocats, il nous appartient d’observer les principes d’honneur, de dignité, de délicatesse et de courtoisie», a réagi le bâtonnier Hassan Birouaine. «Toute atteinte au costume d’avocat est inacceptable», a-t-il poursuivi.
Selon l’article 69 sur l’organisation du barreau et l’exercice de la profession d’avocat : «toute faute ou tout manquement aux obligations que lui impose son serment, commis à l’audience par un avocat peut être réprimé immédiatement par la juridiction saisie de l’affaire sur les conclusions du ministère public s’il en existe ou d’office. Toute mesure disciplinaire portant sanction supérieure à six mois d’interdiction temporaire et devenue définitive peut donner lieu à un recours en grâce».






