La duchesse Cristina de Borbon Ursangarin, soeur du roi Felipe VI d’Espagne a été relaxée, ce vendredi 17 février par le tribunal des Iles Baléares, à Palma de Majorque à l’issue d’un procès marathon de l’affaire Noos, alors que son mari le duc de Palma de Majorque Iñaki Urdangarin, principal accusé dans cette affaire de corruption a écopé de six ans et trois mois de prison.
L’Infante Cristina devra cependant s’acquitter de la somme de 265.000 euros réclamés par les services des impôts.
Le palais royal a réagi en exprimant la confiance totale en la justice ainsi que son respect du verdict.
L’infante Cristina avait rappelle-t-on été déchue en 2015 de son son tire de duchesse à la suite de ce scandale.
Le procès de 17 prévenus au total avait duré plus de cinq mois, entre janvier et juin 2016. Cristina de Bourbon, 51 ans, a été le premier membre de la famille royale espagnole à comparaître devant un tribunal.
Un montage financier
Avec son associé Diego Torres, M. Urdangarin est accusé d’avoir détourné près de six millions d’euros de subventions attribuées à Noos entre 2004 et 2006 par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite). Selon l’accusation, une partie des fonds détournés avaient été reversée à une société appartenant à Inaki et Cristina, à travers laquelle ils réglaient des dépenses personnelles.
Un énorme coup de théâtre avait marqué le procès quand le dirigeant de Manos Limpias avait été emprisonné, soupçonné d’avoir codirigé un vaste système d’extorsion de fonds. L’affaire Noos avait été révélée en 2011 alors que le pays vivait une crise économique aiguë. Le scandale avait précipité l’abdication en 2014 de Juan Carlos 1er et l’arrivée sur le trône de son fils Felipe VI.