La Cour suprême de Pologne a refusé ce mardi 6 décembre de rouvrir la procédure d’extradition vers les États-Unis contre le cinéaste franco-polonais, poursuivi par la justice américaine pour le viol d’une mineure en 1977.
La décision rejetant le pourvoi en cassation introduit par le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro met un terme définitif à la procédure d’extradition entamée en 2014, à la demande de la justice américaine.
Lors de son pourvoi en cassation, le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro avait affirmé qu’il ne fallait pas favoriser M. Polanski en raison de sa carrière artistique. «Le droit est le même pour tous», avait-il dit, alors que selon lui le réalisateur était soutenu «par la crème de la société mondaine et une partie des médias libéraux».
Zbigniew Ziobro a reproché au tribunal de Cracovie d’avoir «renoncé à élucider suffisamment» certaines circonstances légales en vigueur aux États-Unis et «jugé de manière sélective et trop unilatérale en faveur de Roman Polanski».
La ligne de défense de ses avocats polonais consistait à démontrer que la demande d’extradition n’était pas fondée, compte tenu de cet accord et du temps passé par Polanski en prison en Californie, puis en 2009-2010 en résidence surveillée en Suisse. Ce dernier pays a refusé son extradition demandée par les États-Unis.
Pour rappel: En 1977, en Californie, Roman Polanski, à l’époque âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé Samantha Gailey (aujourd’hui Geimer), 13ans. Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable de «rapports sexuels illégaux» avec une mineure s’était enfui des États-Unis avant l’annonce du verdict, craignant d’être lourdement condamné, malgré un accord conclu avec la justice américaine