La première demande de remise en liberté de Tariq Ramadan a été rejetée ce vendredi par la justice, a appris l’AFP lundi auprès de son avocat.
« Nous avons été notifié aujourd’hui et j’ai immédiatement interjeté appel », a annoncé à l’AFP Me Emmanuel Marsigny, dénonçant une décision « invraisemblable » du juge des libertés et de la détention (JLD).
L’islamologue Suisse est incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février à Paris pour viol et viol sur personne vulnérable.
L’enquête a été déclenchée en octobre par les plaintes de deux femmes, rejointes en mars par une troisième. Une quatrième femme a déposé plainte pour viol à Genève.
« Le parquet, le magistrat instructeur et le JLD refusent de prendre en compte les éléments à décharge », a réagi l’avocat de Tariq Ramadan, qui pointe « les mensonges des accusatrices » et des incohérences dans leurs récits.
« Cette décision traduit le manque d’objectivité et d’impartialité de l’ensemble de la chaîne pénale – policiers et magistrats – impliquée dans cette affaire », a-t-il affirmé. « Je m’apprête d’ailleurs à demander le dessaisissement du service enquêteur ».