Un journaliste proche de Omar Radi, visé par une plainte pour viol, est désormais poursuivi pour « complicité de viol », a indiqué jeudi son avocat.
Imad Stitou a été auditionné jeudi « en tant qu’accusé » par le juge d’instruction à Casablanca dans l’affaire de viol qui implique le journaliste Omar Radi, a indiqué à l’AFP Me Miloud Kandil. La prochaine audience a été fixée pour le 25 novembre.
Omar Radi, 34 ans, a été placé en détention préventive fin juillet dans une double affaire de viol et d’espionnage qui mobilise l’attention des médias sur les récupérations que ces affaires ont subies par des parties étrangères. Omar Radi doit aussi être jugé dans une affaire d’ébriété publique avec son ami Imad Stitou après une altercation avec deux cameramen les filmant à la sortie d’un bar. C’est une employée d’un site d’information, Hafsa Boutahar, qui accuse Omar Radi de viol. Il assure qu’il s’agissait d’une « relation consentie ». Les deux parties ont maintenu leur version lors d’une confrontation mi-octobre devant le juge d’instruction.
Imad Stitou a « livré sa version lors de l’enquête préliminaire de la gendarmerie sur le caractère de la relation sexuelle incriminée ».
L’enquête pour « espionnage » a été ouverte fin juin après la publication d’un rapport d’Amnesty International selon lequel le téléphone d’Omar Radi « a été infiltré via un logiciel de piratage sophistiqué ». Rabat dément, accusant Amnesty de mener une « campagne internationale de diffamation ». L’ONG londonienne n’a livré aucune preuve pour étayer ses allégations.
Plusieurs voix de la société civile affirme que la justice, dans les affaires de viol, n’est pas une simple chambre d’enregistrement des doléances ou de la plainte des victimes. Hafsa Boutahar « doit être protégée et entendue », ont-elles affirmé. La justice doit remplir son rôle d’institution autonome, dotée de principes et de règles destinées au traitement des affaires qui lui sont confiées, en l’occurrence les affaires sexuelles, a été indiqué. Ces voix condamnent « le caractère néfaste des pressions virtuelles », lancées par « certaines ONG », qui se sont prononcées à la hâte sur cette affaire aux multiples ramifications.






