La déclaration, qui a suscité un grand étonnement dans les rangs des femmes juges du royaume, vu qu’elle ne repose sur aucune base légale, est une violation flagrante des principes des Nations Unies relatifs à l’indépendance de la justice, a-t-on affirmé.
Trois associations professionnelles judiciaires ont condamné, dans un communiqué, les déclarations d’Edward Price, qui mettent en cause l’indépendance, l’immunité et la dignité des juges, et leur engagement permanent en tant qu’associations professionnelles dans le respect du principe de la souveraineté de l’État de droit.
Pour ces associations, la déclaration américaine est une tentative de pression et d’influence sur le pouvoir judiciaire, d’autant plus que l’instruction est encore au stade préliminaire, sachant que ce type d’ingérence est interdit aux gouvernements en vertu des principes des Nations Unies sur l’indépendance de la judiciaire (Conférence de Milan de décembre), qui mettait l’accent sur l’interdiction de l’ingérence dans la justice et qu’«il n’est permis aucune ingérence directe ou indirecte de quelque partie que ce soit».
Les associations considèrent la déclaration du porte-parole du département d’État américain comme une pression et une influence sur le pouvoir judiciaire, et même comme une menace voilée. Pour elles, Price a violé les exigences constitutionnelles d’un pays ami, en l’occurrence le Maroc, avec lequel US sont liés par des liens historiques et stratégiques, en violation des exigences de l’article 128 de la Constitution du Royaume, qui interdit toute ingérence dans les affaires portées devant le pouvoir judiciaire et qui confirme que le juge ne reçoit aucun ordre ou instruction concernant sa mission judiciaire.
Elles affirment également que déclaration américaine n’évoquait pas les données réelles du dossier, et était basée sur de fausses informations qui provenaient sans doute de parties qui veulent attenter à l’intégrité de la justice, en lui attribuant des violations de la loi, alors que les juges marocains sont imprégnés des principes des droits de l’homme, etsont responsables en vertu de l’article 111 de la Constitution de protéger les droits et les libertés, qu’ils soient accusés ou victimes.
Soulaiman Raissouni a assisté à sa défense pendant neuf séances, et son affaire a été ajournée à sa demande ou à la demande de sa défense pendant une durée d’environ quatre mois L’accusé a refusé de comparaître comme en témoigne le rapport de la prison, et a obtenu un sursis et a refusé de comparaître à nouveau, et que la discussion en son absence lui a été communiquée par le greffier affecté au tribunal.
Le tribunal a ordonné la désignation d’avocats pour le défendre, dans le cadre de l’assistance judiciaire après le désistement de sa défense, ce à quoi le Bâtonnier de Casablanca a répondu, qui a désigné trois avocats, qui ont assisté à la séance du 29/21/2221, et ils n’ont pas pu exercer leurs fonctions après la présence des membres de la défense concernée . La Coalition des sociétés professionnelles pour l’indépendance de la magistrature condamne et dénonce tout ce qui a été dit dans la déclaration du porte-parole officiel du département d’État américain, et y voit une violation flagrante de l’indépendance judiciaire, du principe d’impartialité et du principe de sécurité judiciaire pour les justiciables, d’autant plus que M. Raissouni est poursuivi pour des délits liés au droit public qui n’ont aucun rapport Il a son travail dans la presse, et condamne l’imposition de la tutelle sur l’autorité judiciaire d’un pays étranger, souhaitant revoir cette position offensive d’un pays ami.