Niloofar Rahmani, 25 ans est la première femme pilote d’Afghanistan. En formation depuis 15 mois dans l’armée de l’air américaine, la jeune femme refuse de rentrer dans son pays.
En effet, la jeune femme craint pour sa sécurité et compte faire une demande d’asile politique aux Etats-Unis. En Afghanistan, sa décision lui a valu une volée de critiques, certains l’accusant de « trahison », comme le porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Radmanesh. « Ce qu’elle a dit aux Etats-Unis était irresponsable et inattendu. Elle devait être un modèle pour les autres jeunes Afghans. (…) C’est une honte », a-t-il insisté.
Prendre la décision de demander l’asile aux Etats-Unis a été « extrêmement difficile » pour elle, a quant à elle expliqué son avocate Kimberly Motley. « La vraie trahison à l’égard de l’Afghanistan vient de ceux qui menacent sa vie et celle de sa famille, et aussi de ceux qui continuent d’opprimer les femmes. »
À noter que son parcours est devenu un symbole d’espoir pour des millions de femmes afghanes lorsqu’elle était devenue la première femme pilote d’Afghanistan, intégrant un univers exclusivement masculin dans un pays extrêmement conservateur. Elle a reçu à ce titre le prix international des »femmes de courage » du Département d’état américain.
Mais cette célébrité lui avait aussi valu de nombreuses menaces de mort de la part des insurgés. Quant à ses collègues masculins, nombre d’entre eux faisaient preuve de dédain à son égard