L’Algérie, le pays responsables des incidents de coupures d’Internet les plus importants en Afrique en 2019, veut désormais localiser les facebookers qui critiquent le régime algérien et dénoncent ses lacunes, apprend-on de Algériepart, journal en ligne d’investigation et de décryptage.
Belaïd Mohand Oussaïd, porte-parole de la Présidence de l’Algérie, a annoncé, vendredi, que son pays veut acheter, en devises, de nouveaux équipements pour localiser l’origine des publications Facebook. Il s’agit, selon Algériepart, des publications critiques à l’égard du régime algérien. Ces équipements seront importés de l’étranger en devises. « De l’argent public dépensé et consacré pour réprimer des libertés publiques », est-il précisé.
En cette période de crise épidémique, le pouvoir algérien continue d’étouffer les voix discordantes et critiques à son encontre. Jusqu’à présent, le nouveau coronavirus a réussi, du moins momentanément, là où le régime algérien avait échoué, à mettre fin aux marches du « Hirak », le mouvement populaire inédit qui ébranle le pouvoir depuis plus d’un an. Pour la quatrième semaine consécutive, les Algériens n’ont pas pu sortir manifester.