Le Maroc prend part à la 3ème session ordinaire de la 5ème législature du Parlement panafricain (PAP), prévue du 7 au 19 octobre en cours, dans la ville de Midrand en Afrique du Sud.
Une délégation d’afro-députés marocains participe, depuis hier, aux travaux de la session d’octobre du Parlement panafricain. Cette session devrait permettre aux afro-députés d’adopter les résolutions discutées auparavant. La délégation marocaine a les yeux sur la résolution relative à l’obligation à imposer aux pays africains pour accepter le recensement des réfugiés, apprend-on de l’édition du jour du « Matin du Sahara ».
Le Parlement panafricain débattra de plusieurs questions importantes, notamment de la Zone de libre-échange africaine ainsi que de la question des réfugiés. Cette dernière représente un véritable enjeu, sachant que l’Union africaine (UA), dont le Parlement panafricain est une composante, a décidé que l’année 2019 soit « L’Année des réfugiés, des rapatriés et personnes déplacées : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».
L’enjeu pour le Maroc est de défendre ce dossier. C’est ce qui a été fait en proposant une résolution visant à rendre opposable à tous les pays africains d’accepter les opérations de recensement des réfugiés, y compris dans les camps de Tindouf. Ce qui n’est pas de nature à plaire à l’Algérie.
Par ailleurs, le Maroc est représenté au Parlement panafricain par cinq députés. Il s’agit de Noureddine Kerbal, du groupe justice et développement à la Chambre des représentants, Meryem Ouhssata, du groupe authenticité et modernité à la Chambre des représentants, Mhammed Zekrani, du groupe rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, Abdellatif Abdouh, du groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des conseillers, et Yehfadeh Ben Mbarek, du groupe Haraki à la Chambre des conseillers.
A noter que les travaux de cette session ont démarré sans atteindre le quorum. En effet, de nombreux afro-députés ont exprimé leurs craintes de se rendre en Afrique du Sud en raison des violences xénophobes qui ont secoué ce pays d’Afrique il y a quelques jours. En effet, plusieurs régions sud-africaines ont été secouées par de meurtrières violences contre des ressortissants subsahariens. Des violences qui ont fait au moins 12 morts, provoquant une tension dans les relations entre l’Afrique du Sud et beaucoup de pays africains. Ainsi, seulement 93 afro-députés sur un total de 275 étaient présents lors de l’ouverture de cette session.