L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, éclaboussé dans des scandales qui lui ont valu son poste en 2018, doit être jugé à partir de mardi pour la première fois, pour corruption dans une affaire de contrat d’armement vieux d’une vingtaine d’années impliquant le groupe français Thales.
Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, est poursuivi pour corruption, blanchiment d’argent et racket lié à un énorme contrat d’armement de 51 milliards de rands (soit environ 3 milliards d’euros au cours actuel) attribué en 1999. A l’époque des faits qui lui sont reprochés, il était ministre « provincial » puis vice-président du pays. Il est accusé d’avoir touché 4 millions de rands, soit 249.000 euros au cours actuel, de pots-de-vin de la part de Thales. Jacob Zuma et l’entreprise d’électronique et de défense, qui est également poursuivie, ont toujours nié les allégations.
Après de multiples rebondissements depuis une quinzaine d’années, la justice a ouvert vendredi la voie à un procès de l’ancien président, après avoir unanimement rejeté la demande de Jacob Zuma d’abandonner les poursuites qui le visent. Le procès doit débuter mardi devant la Haute Cour de Pietermaritzburg. « L’affaire est programmée » pour mardi, a confirmé lundi à l’AFP une porte-parole du parquet, Natasha Kara. Sauf coup de théâtre. Car Jacob Zuma et Thales peuvent encore faire appel à l’ouverture du procès.
L’audience de mardi « pourrait être très brève » car « il est probable » que Jacob Zuma « fasse appel » de la décision du tribunal de refuser l’abandon des poursuites, a estimé lundi une source judiciaire à Pietermaritzburg. L’ancien président âgé de 77 ans affirme être victime d’une « chasse aux sorcières ».






