Si l’accès aux soins de santé de base reste hors de portée pour de nombreuses personnes dans les pays pauvres, force est de constater que les faux médicaments consommés nuisent davantage à la santé.
« Un médicament sur dix dans les pays en voie de développement est soit inférieur aux normes, soit complètement faux », révèle l’OMS.
Selon les estimations, au moins 100.000 personnes meurent chaque année en Afrique à cause de faux médicaments.
Les criminels profitent du fait qu’à l’inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle.
Conformément à l’avis de la Convention Pharmaceutique des États-Unis, les faux médicaments et les médicaments de qualité inférieure affaiblissent la capacité des patients à combattre la maladie même quand ils peuvent enfin accéder à des soins de santé appropriés.
À noter que, la résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires d’ici à 2050 et coûtera 100.000 milliards de dollars au système de santé dans le monde entier.
Lorsqu’un patient est traité avec les médicaments incorrects, les bactéries et les virus sont capables de développer une résistance au traitement, ce qui les rend plus dangereux.
Pour rappel, en 2013, 122.000 enfants de moins de cinq ans seraient décédés en Afrique subsaharienne après avoir pris des antipaludéens contrefaits, d’après une étude de l’American Journal of Tropical Medecine and Hygiene.






