Le Conseil de sécurité, qui se réunira demain vendredi 29 avril, (au lieu de jeudi comme prévu) pour décider du renouvellement du mandat de la MINURSO à la lumière du rapport soumis par le Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara, proposerait un délai de 4 mois (au lieu de 2 mois proposé auparavant) pour permettre à Ban Ki-moon de vérifier si le retour de la MINURSO dans le territoire est mené à bien, et si cette mission est opérationnelle de nouveau après l’expulsion de sa composante civile par le Maroc.
A en croire des sources diplomatiques citées mercredi par Inner City Press (ICP), le projet de résolution du Conseil de Sécurité, tout en exprimant sa préoccupation face à l’expulsion du personnel civil en mars dernier, « une mesure qui a affecté de manière significative son fonctionnement », souligne « la nécessité d’une reprise immédiate » de cette mission.
Le projet de résolution souligne en outre que si la MINURSO n’arrive pas à reprendre pleinement ses fonctions, le Conseil examinera « des mesures immédiates pour atteindre cet objectif ».
Il réaffirme en outre son « soutien total » aux efforts de Ban Ki-moon et son Envoyé Personnel dans la recherché d’une solution au différend du Sahara, et appelle à cet égard à la reprise des rencontres et au renforcement des contacts. Le projet appelle également les parties à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général « sans conditions préalables et en bonne foi ».
Selon ces mêmes sources citées par ICP, la France et l’Espagne tentent d’introduire des amendements au projet de résolution pour « aménager une issue honorable pour le Maroc » qui a qualifié de « décision irrévocable » le renvoi de la composante civile de la MINURSO.