Ahmad Khan Rahmani, mis en examen pour les attentats de New York et du New Jersey du week-end dernier, avait été signalé par son père au FBI en 2014. Mais après avoir enquêté, les autorités américaines ne l’avaient pas placé sur une liste noire du terrorisme.
Le père du suspect affirme en effet avoir signalé son fils au FBI en 2014. Selon des sources de CNN, il a utilisé le mot « terroriste ». Mais après une enquête, les autorités, qui reçoivent de très nombreux signalements de ce type, n’ont pas donné suite. Elles ont mis les accusations du père sur le compte d’une dispute familiale : Rahami était en effet détenu pour la violente agression d’un proche.
Lors de sa demi-douzaine de voyages en Afghanistan et au Pakistan, Ahmad Khan Rahami a fait l’objet d’entretiens « de second niveau » lors de sa réentrée sur le territoire américain. Mais même après son séjour de presque un an au Pakistan dans une région contrôlée par les talibans, les services d’immigration ont jugé qu’il n’y avait pas lieu de le placer sur une liste noire.
Pour l’instant, Ahmad Khan Rahami, qui se trouve dans un état « critique mais stable » après son opération, ne semble pas vouloir collaborer avec les autorités. Alors qu’aucun groupe n’a revendiqué ses attaques, la piste de l’auto-radicalisation est privilégiée. Les autorités auraient retrouvé sur Rahami un carnet, ainsi qu’une note manuscrite, selon plusieurs médias américains. Il y aurait notamment des références aux frères Tsarnaev, auteurs de l’attentat à la bombe contre le marathon de Boston, à Oussama Ben Laden et Anwar al-Awlaqi, l’idéologue d’Al-Qaïda
Pour rappel: Mardi soir, Rahami a été inculpé pour plusieurs attaques avec une arme de destruction massive. Il est accusé d’avoir placé une cocotte-minute bourrée d’explosifs à Chelsea, un quartier animé de Manhattan, samedi soir, faisant 29 blessés. Et d’avoir posé une bombe artisanale à Seaside Park, dans le New Jersey, sur le parcours d’une course à pied, ainsi que d’avoir caché huit engins qui n’ont pas explosé.