Le ministre de l’agriculture Ahmed El Bouari fait face à une série de questions subsistantes portant sur de possibles irrégularités dans les partenariats «opaques» de son département avec l’Association nationale des éleveurs ovins et caprins. Ces interrogations concernent notamment «la transparence dans la gestion des fonds publics destinés aux éleveurs de bétail.»
Dans une question écrite adressée au ministre, le groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) à la chambre des représentants a formulé des interrogations «sur l’ampleur des relations contractuelles et partenariales liant le ministère à l’ANOC.» Selon les députés, ces conventions «incluent des missions qui relèvent normalement des prérogatives des institutions publiques comme la gestion et le suivi de la filière des viandes rouges, l’amélioration des races ou encore la distribution des subventions publiques aux éleveurs.»
Les parlementaires ont également rapporté des allégations, issues de certains membres de l’association, concernant des pratiques «telles que la surestimation du cheptel de certaines races afin d’obtenir des subventions pour des troupeaux inexistants.» Si ces accusations étaient avérées, elles constitueraient, selon eux, «une grave manipulation susceptible de fausser les politiques agricoles avec des répercussions économiques et sociales importantes.»
Ils interrogent également le ministre sur les détails des contrats financiers et de gestion liant le ministère à l’association, en s’inquiétant de toute délégation implicite ou explicite permettant à cette dernière de gérer des fonds publics et soulignent «les plaintes d’éleveurs affirmant n’avoir jamais reçu les aides promises.»
Le ministre, selon le PPS, est ainsi «invité à clarifier la nature des relations entre son département et cette association ainsi que les mesures prévues pour garantir la transparence et l’équité dans l’attribution des soutiens publics aux éleveurs.»