Dans toutes les régions du Maroc, les citoyens se plaignent de la surchauffe injustifiée des prix des sacrifice, à l’occasion de l’Aïd Al Adha, alors que le gouvernement Akhannouch se targue de l’abondance de l’offre et de la mobilisation de fonds publics pour subventionner les importations de moutons. Peine perdue puisque les marchés échappent à tout contrôle et à toute logique.
Dans ce sens, le Parti marocain libéral (PML) a, le 15 juin dans un communiqué que Barlamane.com a consulté, mis en cause l’impuissance du gouvernement face à l’envolée des prix partout dans le pays et au chaos dans les marchés aux bestiaux, où les «chenaka», ces fameux intermédiaires sans scrupules, dictent leur loi à tout le monde.
La formation politique souligne avoir reçu des plaintes de citoyens à travers tout le Royaume se rapportant «à la hausse injustifiée et excessive des sacrifices, du chaos sur les marchés aux bestiaux et de la flambée des tarifs de transport pour ceux souhaitant passer le rituel de l’Aïd parmi leurs familles et proches.»
Le PML dénonce l’absence des mesures de protection des citoyens face aux spéculations qui font grimper les enchères, au point que les sacrifices sont devenus inaccessibles. Cette envolée «ne peut être expliquée seulement par les facteurs naturels ou économiques, mais elle est surtout la résultante de collusions entre le gouvernement Akhannouch et les intermédiaires», estime le parti libéral.
Par ailleurs, le PML fait porter l’entière responsabilité de cette situation au gouvernement et à l’échec du Plan Maroc Vert, qui «a détruit les filières ovines nationales et accablé les éleveurs marocains au profit des grands exploitants.»
Il pointe, en outre, le mutisme gouvernemental face aux agissements des importateurs qui n’ont pas mis sur le marché les moutons importés à coups de subventions, en vue de les écouler par la suite auprès des abattoirs et des traiteurs. Ces pratiques frauduleuses ont eu pour effet d’engendrer des pénuries dans certaines régions, entre autres.