Le Journal Officiel du 4 novembre 2021, a publié un décret confiant au ministre Délégué auprès du Ministère de l’Economie et des Finances chargé du budget, Faouzi Lakjaa, de nouvelles attributions, à savoir, l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), la Direction Générale des Impôts (DGI) en plus de la Direction Générale du Budget.
Ce sont les plus larges attributions de Nadia Fettah Alaoui qui sont déléguées à Faouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, faisant de lui l’homme fort des finances. Ainsi, le ministre technocrate Faouzi Lakjaa coupe l’herbe sous les pieds de la ministre Rniste Nadia Fattah, ne lui laissant que les secteurs de l’assurance et des biens immobiliers. En ce sens, madame Nadia Fattah sera pratiquement au « chômage » pendant toute la durée où elle aura ses quartiers au ministère des Finances. Cette décision a des apparences de remaniement gouvernemental, tout aussi sur que l’a été celui ayant présidé à la nomination du ministre technocrate Khaled Ait Taleb en remplacement de l’ex-ministre de la Santé, Nabila Rmili, Rniste elle aussi.
Cette deuxième forte décision, est un deuxième soufflet infligé au chef de gouvernement Rniste Aziz Akhannouch, puisque son parti est mis en minorité dans l’un des ministères les plus puissants qu’il s’était réservé dans le partage des portefeuilles avec ses alliés, le PAM et l’Istiqlal.
Aziz Akhannouch, reçoit coup sur coup, depuis l’investiture de son gouvernement. Cet état de choses sur une très courte période depuis sa nomination, fait de lui, le chef de gouvernement le plus vulnérable de l’histoire moderne du Maroc.
Après avoir perdu le ministère de la Santé, la rue marocaine a protesté contre la manière dont son gouvernement a imposé le pass vaccinal. Puis les prix des produits de consommation ont flambé, touchant profondément le pouvoir d’achat de tous, sans distinction de classes sociales. Rien n’a été épargné par ces augmentations extraordinaires, y compris les denrées alimentaires, les services et le carburant.
Last but not least, le chef de gouvernement s’est couvert de ridicule après sa révérence devant le prince héritier d’Arabie saoudite, soulevant un tollé général au sein de la population et des internautes.
Sa déconfiture en tant que chef de gouvernement ne semble pas s’arrêter de sitôt : tous les indicateurs qui se profilent à l’horizon, n’augurent rien de bien positif pour lui.