Al Adl wal ihsane (Justice et bienfaisance), liée aux modes de gestion qui se sont peu à peu fustigés par des anciens de la formation. En cause, un diplôme qui a coûté des sommes considérables.
De nombreux gestionnaires membres du mouvement Al Adl wal ihsane (Justice et bienfaisance) s’interrogent sur le bien-fondé de la gouvernance en matière financière. Ils en voient clairement les coûts, puisqu’ils devront les assumer, mais ils se demandent quels seront les effets de certaines «pratiques» qui ternissent la transparence financière, élément clé de la saine gestion de l’organisation non-reconnue par les autorités.
Adil ElFathi, ex-membre de JAOI (jamaa al Adl wal ihsane), a dénoncé, dans des publications sur le réseau social Facebook, les fonds déployés en faveur d’Abdelouahed El Moutawakil, réélu président du cercle politique de la formation à forte tonalité religieuse en 2016. Dans les faits, El Moutawakil a obtenu son grade de docteur en 2010 après avoir soutenu une thèse en droit, spécialité relations internationales. Et de s’interroger : En quoi ce titre universitaire a servi aux pays et aux citoyens, alors que des sommes colossales ont été déboursées pour l’obtenir ?
Ce fait, largement relayé dans le cercle des frondeurs de JAOI, suscite une indignation qui se manifeste surtout sur Internet. Une partie des ressources qui alimentent le financement de la formation islamiste sont captés de manière monopolistique par El Moutawakil et sa garde rapprochée, pointe Adil Elfathi