L’incontournable réussite de la finale de la Ligue des champions d’Afrique organisée à Casablanca contraste avec le fiasco sécuritaire qui a accompagné, samedi 28 mai, la finale de la Ligue européenne des champions au Stade de France. Toutes les ressources, qu’elles soient individuelles, collectives ou nationales, ont été investies en bloc pour faire de cet événement un succès.
Le club marocain du Wydad Casablanca et les Cairotes d’Al-Ahly se sont affrontés, lundi 30 mai, en finale de la Ligue des champions d’Afrique. Le WAC a réussi à briser à domicile l’hégémonie d’Al-Ahly, double tenant du titre dans la compétition. Avec un succès sécuritaire salué à l’échelle internationale, réalisé avec brio par les forces de l’ordre marocaines, à leur tête Abdellatif Hammouchi ; et qui contraste avec la chaos qui a accompagné, samedi 28 mai, la finale de la Ligue des champions au Stade de France, lequel a viré au scandale. Au Maroc, l’expertise des organisateurs et la prévoyance sécuritaire se sont associées pour mieux servir la finale de la C1 d’Afrique.
À Casablanca, aucune de scènes déplorables survenues à Paris n’a eu lieu. L’impossibilité d’acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets, bousculades, tentatives d’intrusion d’individus indésirables, des fans traités avec brutalité par les forces de l’ordre ou victimes de vols : le triste spectacle au Stade de France ne s’est pas déplacé au stade Mohammed VI. Collins Okinyo, journaliste kenyan et fin connaisseur des arcanes du sport africain, a déclaré que l’UEFA doit venir en Afrique pour apprendre comment organiser une finale de C1 sans incidents.
Le Maroc a organisé plusieurs grandes compétitions d’envergure mondiale, et chaque fois il prouve qu’il est devenu véritable terre d’accueil du sport international.
L’organisation de finale entre le WAC et son convive égyptien était un grand défi, en raison de la ferveur des deux publics dans un stade Mohammed V (52 000 places) incandescent. Le contexte comportait des tensions aussi, puisque le club cairote a bien contesté l’organisation de cette finale à Casablanca, décidée par la Confédération africaine de football (CAF), mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) a repoussé leur requête.