Israël a obtenu le statut d’observateur à l’Union africaine (UA), qu’il réclamait depuis des années, fin juillet, une annonce qui a irrité Alger.
Dans les instances internationales (Union africaine, Nations unies…), le régime algérien ne se focalise pas seulement (et vain) sur les thèses du Polisario. Sa nouvelle fixation est Israël. Alors que le prochain sommet de l’Union africaine veut se consacrer à l’approvisionnement vaccinal du continent et à la crise de la Covid-19, Alger veut inclure dans l’agenda de cet événement une de ses obsessions : priver Israël de son statut d’observateur au sein de l’organisation intergouvernementale. Yaïr Lapid, conscient de cet acharnement, avait déjà exprimé ses «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine» (UA).
Alger a très mal pris les propos Yaïr Lapid, tandis que la campagne qu’il a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine (UA) n’a jamais eu l’occasion de percer, faute de soutiens suffisants. Le Haut conseil de sécurité algérien (HCS) avait accusé le Maroc ainsi qu’Israël de soutenir le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), bête noire du régime algérien. À l’international, ces allégations ont provoqué une consternation tacite.
L’ambassadeur israélien Aleli Admasu a présenté en 2021 ses lettres de créances au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, selon des communiqués de l’organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne. «Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d’Israël», s’est félicité dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères israélien.
Israël entretient des relations avec 46 pays africains «et a des partenariats de grande ampleur et des coopérations dans de nombreux domaines, y compris le commerce et l’aide», selon le texte africain qui a entériné son admission comme observateur. Israël avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine en 2002.