L’Algérie et l’Espagne ont déclaré mercredi n’avoir aucun désaccord sur le tracé de la frontière maritime entre les deux pays en Méditerranée, à l’occasion d’une visite de la cheffe de la diplomatie espagnole à Alger.
C’est une annonce qui a été faite alors que l’Algérie a décidé unilatéralement en avril 2018 d’étendre ses eaux territoriales jusqu’à proximité de l’archipel espagnol des Baléares. La ministre espagnole, Arancha Gonzalez Laya, a rencontré son homologue algérien, Sabri Boukadoum, avant de s’entretenir avec le président Abdelmadjid Tebboune, qui fait face à une contestation populaire qui remet en cause son régime.
«Je voudrais être très claire au sujet des frontières maritimes sur lesquelles l’Algérie et l’Espagne sont d’accord à 100%. Nous n’avons pas de problème à fixer les frontières maritimes», a affirmé Mme Gonzalez Laya lors d’une conférence de presse conjointe avec son collègue algérien.
M. Boukadoum a abondé dans son sens. «Nous n’avons pas de problème de délimitation des frontières maritimes entre l’Espagne et l’Algérie», a-t-il assuré de son côté, affichant lui aussi sa «volonté de négocier dans le futur pour tout chevauchement des espaces maritimes». Il a démenti que le nouveau tracé des eaux territoriales algériennes en Méditerranée englobe l’île de de Cabrera, comme l’avait rapporté le quotidien espagnol El Pais.
Cette première visite à Alger de la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères a été reportée à deux reprises depuis le début de l’année par les autorités algériennes, selon la presse espagnole et algérienne. L’Algérie fournit à l’Espagne près de la moitié de son gaz naturel.
Début 2020, l’Espagne a reconnu le droit du Maroc à délimiter ses frontières maritimes, en accord avec les normes internationales, au moment où Rabat a adopté deux lois délimitant son espace maritime, auquel ont été intégrés les eaux du Sahara.