Les Algériens sont de nouveau appelés à manifester pour le 38ème vendredi consécutif depuis le 22 février, après des marches mémorables du premier novembre. Le vendredi dernier, la mobilisation avait dépassé les prévisions les plus optimistes et beaucoup de ceux qui ont pris part à la marche d’Alger la décrivent comme la plus imposante depuis le 22 février.
Les dernières marches avaient été précédées d’une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux qui a appelé les Algériens à manifester en masse et ce, pour commémorer le déclenchement de la guerre de Libération et maintenir la pression sur le pouvoir pour l’amener à renoncer à son projet d’élection présidentielle et engager une véritable transition démocratique, apprend-on du site algérien « TSA« . Cette semaine, il y a eu moins d’appels à manifester, mais la tendance du retour en force du hirak devrait être maintenue surtout que l’échéance électorale dont la rue ne veut pas approche.
Ce 38ème vendredi sera le premier après l’annonce officielle des candidats retenus pour le scrutin. En effet, 5 candidats seront en lice pour l’élection présidentielle en Algérie, dont deux anciens Premiers ministres, a annoncé samedi le Président de l’Autorité de contrôle des élections au lendemain de la démonstration de force du hirak dans les rues d’Alger. En effet, l’Autorité indépendante d’organisation des élections (Anie) a acté les candidatures de Ali Benflis, Abdelmadjid Tebboune, Azzedine Mihoubi, Abdelkader Bengrina et Abdelaziz Belaïd. À la découverte de ces noms, les Algériens se sont un peu plus rendus à l’évidence que si l’élection est maintenue, le changement rêvé ne surviendra pas à son issue. Les candidats retenus seront sans doute au centre de la thématique des pancartes des manifestants, relève TSA.
A l’instar des autres vendredis, les détenus d’opinion ne devraient pas être oubliés. Autre thème qui sera soulevé durant les marches de ce 38ème vendredi : la grève des magistrats qui vient de s’achever. La semaine dernière, les manifestants ont peu évoqué cette grève. Mais son issue, mardi dernier, a été très mal accueillie, du moins par les activistes sur les réseaux sociaux, accusant le syndicat des juges d’avoir lâché la revendication de l’indépendance de la justice pour des acquis sociaux, indique TSA.






