Les deux anciens chefs du gouvernement Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés à quinze et douze ans de prison ferme, c’est l’ex-ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb (en fuite) qui a reçu la plus lourde peine, avec vingt ans d’emprisonnement.
Le tribunal de Sidi M’Hamed a rendu son verdict, mardi 10 décembre. En plus des jugements rendus contre Sellal et Ouyahya, les ex-ministres de l’Industrie Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi ont également écopé de dix ans de prison ferme. Ali Haddad, l’ex-patron des patrons, et les hommes d’affaires Ahmed Mazouz, Hassen Arbaoui et Mohamed Baïri, ont été condamnés respectivement à sept, sept, six, et trois ans de détention.
Des sentences de cinq et trois ans d’emprisonnement ont également été prononcées à l’encontre de l’ex-wali de Tipaza, Nouria Zerhouni, et du fils d’Abdelmalek Sellal, Farès. Quant à l’ex-ministre des Travaux publics Abdelghani Zâalane, contre lequel le procureur avait requis dix ans, il a été acquitté.
Portant sur des malversations autour du marché du montage automobile en Algérie, ce vaste procès anti-corruption impliquant de nombreux caciques du régime de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika avait débuté mercredi dernier et était très suivi en Algérie. Le verdict intervient dans un contexte particulier, deux jours avant l’élection présidentielle du 12 décembre.