Les données relatives à la conjoncture économique en Algérie, dévoilées mercredi par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, montrent « une forte détérioration des indicateurs macroéconomiques du pays, en raison du +choc externe+, à savoir la chute des prix du pétrole, qui met à mal les finances publiques du pays, indique le site d’informations algérien +tsa-algerie.com+.
La note de conjoncture de la banque centrale d’Algérie sur + les tendances monétaire et financière au cours des neuf premiers mois de 2015 » indique que les recettes pétrolières, qui s’élevaient, au troisième trimestre 2015, à quelque 7,6 Milliards de Dollars (MM$), contre 9,48 MM$ au trimestre précédent, « confirment l’ampleur du choc externe ».
Traitant de la situation de la balance commerciale de son pays, la même source, qui a révèle que celle-ci a accusé un déficit important, à 12,82 MM$ sur les 9 premiers mois 2015, contre un excèdent de 2,93 MM$, explique que la baisse de 11,78% des importations (-5,3 MM$) « n’a pas suffi à compenser l’effondrement des recettes d’exportations pétrolières ».
Les +déficits en série+ enregistrés ont provoqué une chute des réserves de change du pays à 152,7 MM$ à fin septembre 2015, souligne la même source, ajoutant qu’en un an, les réserves de devises de l’Algérie se sont contractées de 32,57 MM$, alors qu’elles étaient de 185,27 MM$ septembre 2014.
Au chapitre des finances publiques, la note de conjoncture de la Banque d’Algérie, citée par +tsa-algerie.com+, relève que du fait de tous ces facteurs, la fiscalité pétrolière, par exemple, « a fondu », passant de 2603,4 Milliards de Dinars (100 Dinars algériens = 0.931 USD) engrangés
durant les 9 premiers mois de 2014, celle-ci n’a été que de 1834,14 Milliards de Dinars pour la même période 2015.
Le patron de la Banque d’Algérie a annoncé un certain nombre de mesures, visant à faire face à cette situation de crise, parmi lesquelles la mise en œuvre effective de la protection contre les risques de change pour les acteurs économiques et la réactivation du marché interbancaire en Algérie, estimant que « l’année 2016 sera un test pour les banques, en termes de contribution à la préservation du pays contre le choc externe et l’atténuation de son impact ».