Acculé par la nécessité de mieux gérer ses dépenses dans une conjoncture de baisse des recettes pétrolières, le gouvernement algérien compte abandonner définitivement sa politique de subvention à tout-va, en vigueur depuis des années, au profit d’un «nouveau système permettant d’instaurer un ciblage des aides financières indirectes».
Intervenant, jeudi, en marge d’une séance consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, cité par El Watan, a expliqué que «le gouvernement compte, à l’avenir, consacrer ces subventions aux nécessiteux à travers un nouveau système qui est en cours de préparation». Il a précisé, cependant, que dans le projet de loi de finances 2017, «l’Etat n’a pas renoncé à la politique de subventions qui sera maintenue pour tous, jusqu’au parachèvement de ce nouveau système».
Selon le journal, les dépenses sociales affectées au soutien des prix des aliments de base, mais aussi à l’éducation, la santé, l’énergie et autres secteurs, coûtent au Trésor public l’équivalent de 30% du PIB du pays (dont environ 10,5% rien que pour les carburants, soit un peu plus de 60 milliards de dollars annuellement. Des subventions qui, faut-il le souligner, outre les nécessiteux, profitent particulièrement aux riches et grèvent les caisses de l’Etat, contraint depuis au moins deux années déjà de puiser dans le Fonds de régulation des recettes (FRR), aujourd’hui quasiment à sec.
Qualifiées par la Banque mondiale d’«inefficaces, inéquitables et coûteuses», ces subventions font, depuis quelque temps, l’objet d’un vif débat entre les experts, mais aussi les responsables d’organisations patronales, souligne le journal.
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