Poursuivis pour des faits de corruption, des anciens ministres du président déchu ont été condamnés à de lourdes peines de prison.
Deux ex-Premiers ministres de M. Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, qui sont déjà derrière les barreaux pour d’autres scandales de corruption, ont été condamnés chacun à douze ans de prison. Enfin, huit anciens ministres se sont vus infliger des peines allant de deux à vingt ans de prison pour Abdeslam Bouchouareb (ex-ministre de l’Industrie et des Mines), en fuite à l’étranger.
Au cours du procès, sur lequel planait l’ombre du clan Bouteflika, des accusés ont regretté l’absence du président déchu – impotent et reclus – et de son frère Saïd, l’ex-influent conseiller, en prison pour « complot contre l’autorité de l’armée et de l’État ».
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de M. Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire (« Hirak ») de contestation inédit, ont conduit à une série de procès toujours en cours.