Un tribunal algérien a condamné deux anciens ministres algériens, Jamal Ould Abbas et Said Barakat, à des peines de prison, en plus d’appliquer des amendes financières à chacun d’eux.
Alors que la contestation populaire compte reprendre ses activités, des personnalités proches de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika sont inquiétées dans des affaires de corruption. Un tribunal algérien a condamné, mercredi 16 septembre, deux anciens ministres à de lourdes peines de prison.
Selon le journal algérien Annahar, le tribunal de Sidi M’hamed a condamné l’ancien ministre Gamal Ould Abbas de 8 ans de prison, tandis que Said Barakat, l’ancien ministre de la solidarité, a été condamné à 4 ans de prison. Le fils de Jamal Ould Abbas, en fuite, a été condamné à 10 ans de et fait objet d’un mandat d’arrêt international. Les charges retenues contre Ould Abbas sont liées au gaspillage de fonds publics, à la conclusion d’accords contraires à la législation applicable et d’autres méfaits.
Jamal Ould Abbas a été temporairement incarcéré après sa comparution devant le conseiller-enquêteur à la Cour suprême le 7 juillet 2019, en sa qualité d’ancien ministre de la solidarité nationale et de la famille, alors que les accusations portées contre Said Barakat concernent le gaspillage de fonds publics et la conclusion d’accords contrefaits. Il est écroué depuis juillet 2019.
La justice algérienne avait annoncé l’ouverture d’enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux contre la caste proche du président déchu. Elle avait également interdit à un certain nombre de personnes de quitter le territoire, sans donner de noms, mais la presse avait révélé ceux d’une vingtaine d’influents hommes d’affaires, tous ayant gravité autour de l’entourage de l’ancien chef de l’Etat.






