Nouvelle affaire de répression de la liberté de presse et d’expression en Algérie. Deux journalistes d’un média digital sont placés en détention pour avoir donné la parole à des femmes venues protester à Alger contre la marginalisation dont elles auraient été victimes.
Il s’agit du directeur du site Algeria Scoop, Omar Ferhat, et son rédacteur en chef, Sofiane Ghirous, privés de liberté depuis le 27 juin, indique le Comité national pour la libération des détenus d’opinion. Un autre journaliste du média, Abdelaziz Laadjal est placé, quant à lui, sous contrôle judiciaire.
Les autorités du pays leur reprochent d’avoir diffusé des déclarations de femmes porteuses de petits projets qui se disent victimes de marginalisation. Ces braves femmes ont parcouru de longues distances depuis le sud du pays pour faire entendre leur voix, en marge d’un salon organisé, à Alger, par le ministère de la Formation professionnelle.
Les journalistes sont poursuivis pour « incitation et propagation du discours de la haine ». Ils risquent de lourdes peines en vertu du Code pénal algérien, qui criminalise la diffusion de tout ce qui est de nature « à porter atteinte à l’ordre et à la sécurité publics ». Une définition fourre-tout qui facilite les violations des libertés individuelles.