Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a réapparu ce dimanche à Alger. Il s’agit d’une nouvelle pour les algériens car leur dirigeant avait disparu des radars un certain temps, une disparition qui n’est pas la première pour ensuite réapparaître mettant fin aux spéculations récurrentes sur son état de santé.
L’occasion de cette dernière réapparition, l’audience qu’il a accordée à son ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, qui lui a présenté un exposé sur la situation dans la région , notamment au Sahel, au Mali et en Libye, a indiqué l’agence officielle APS.
La vidéo diffusée lors du journal de la télévision algérienne montre le président Bouteflika, les yeux hagards, réussissant à peine à tenir le dossier contenant le compte rendu que lui a remis son ministre, dossier qu’il n’a même pas ouvert pour ensuite le déposer avec toutes les peines du monde sur la table. Un geste dont aurait pu se passer le ministre qui voulait montrer à ses concitoyens que leur président « va bien » comme ne cesse de le marteler le premier ministre Abdelmalek Sellal.
Cette audience se veut notamment comme une réponse aux rumeurs qui ont entouré l’absence du chef de l’État depuis l’annulation de la visite de la chancelière allemande en Algérie le 20 février dernier, estime le site TSA.
La présidence avait évoqué des soucis de santé du président, une « angine aiguë » pour justifier le report de la visite. Mais depuis, le président n’était plus réapparu. Ces derniers jours, plusieurs responsables ont tenté de rassurer sur son état de santé. Louisa Hanoune avait déclaré mercredi dernier qu’il faut s’attendre à des « clarifications » dans les prochains jours.
Des clarifications dont le peuple algérien pourrait s’en passer, habitué qu’il est à ce « jeu » de disparition-réapparition de leur président que les généraux au pouvoir maintiennent sur sa chaise roulante quoiqu’ils pensent ou disent. Et cela dure depuis le 27 avril 2013 lorsqu’il a été évacué à l’hôpital du Val-de-Grâce, en France après avoir souffert d’un AVC. Depuis lors, l’Algérie vit au rythme de la maladie de son président et des rumeurs sur son état de santé, voire annonçant parfois son décès.