La succession du président Bouteflika « occupe les esprits » en Algérie et « le chef d’État-major se verrait bien probablement un successeur » du chef de l’État, selon un rapport parlementaire français, présenté mercredi 18 janvier, devant l’Assemblée nationale.
« Sur le plan politique, la question qui occupe tous les esprits, est celle de la succession d’Abdelaziz Bouteflika », affirme Guy Tessier, député de Les Républicains (LR, droite) qui a effectué une mission de six mois avec son collègue Jean Glavany (PS, gauche) sur les atouts et les fragilités du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie).
Pour le député du parti Les Républicains, le président Bouteflika, a remplacé le DRS par une structure rattachée directement à la présidence, « sans doute pour l’avoir à sa main, mais aussi pour la sortir du giron de l’armée ». « L’armée occupe un poste très très important, notamment par son chef d’État-major (le général Gaid Salah), qui se verrait bien probablement un successeur de Bouteflika », affirme-t-il.
Il tempère ses propos en soulignant que ces changements sont « difficiles à interpréter tant la finalité est opaque ». « Il y a beaucoup de groupuscules et d’éléments d’incertitudes dans la situation économique et sociale de ce pays », explique-t-il.
Le député pointe aussi les difficultés économiques de l’Algérie après la baisse de la rente pétrolière qui « a été catastrophique ». Il décrit un pays qui « donne une impression de fonctionnement, mais tout semble artificiel ». Guy Tessier affirme aussi qu’une chape de plomb pèse sur l’Algérie où « la situation des difficultés est extrêmement difficile ». Pour lui, la croissance économique est « trop faible » pour faire face au chômage chez les jeunes, et prévient sur le risque de « délitement » de l’Algérie.